L’importance de «réaliser et se réaliser»

L’instruction: l’un des thèmes abordés à l’assemblée d’automne 2002

J.T. (Revue maçonnique suisse: janvier 2003)

La veille de son accession à la tête de la GLSA (voir Alpina 8-9/2002) le Grand Maître Alberto Ménasche avait déclaré devant l’assemblée des Délégués que l’une de ses priorités consistait à promouvoir l’instruction au sein des loges de notre obédience. Il devait préciser sa pensée lors de la réunion des Maîtres en Chaire et Maîtres Députés tenue à Berne le 26 octobre dernier. L’idée de base est de ne rien négliger pour favoriser le développement du nouveau maçon et par voie de conséquence dynamiser la vie des loges. On ne dira jamais assez le bien précieux que représentent les frères jeunes en âge maçonnique. Certes, l’on ne cesse de s’instruire au cours de son existence, comme il est vrai que chaque tenue et chaque séance augmentent notre connaissance, toutefois les premières années d’un parcours maçonnique nécessitent une attention particulière car elles restent gravées dans la mémoire et déterminent dans une mesure certaine la force de l’engagement ultérieur.

Non à la léthargie

D’où l’importance d’éveiller dès le départ la sensibilité face au symbolisme qui est le nôtre. Nous avons entendu à Berne des témoignages allant tous dans le sens d’une pratique suivie de l’instruction. Il a été dit que là où celle-ci est relâchée, voire purement et simplement abandonnée, la qualité des planches s’en ressent, la motivation générale baisse et l’on entre éventuellement sans même s’en rendre compte dans une routine dévitalisante. Des cas ont été cités de frères qui s’étaient écartés de leur loge et y sont revenus une fois que cette dernière avait renoué avec l’enseignement en question. On a évoqué différentes manières de rendre l’instruction attrayante, à l’intérieur d’un même atelier ou en regroupant les intéressés de plusieurs Orients régionaux. Des méthodes ont été proposées, des pistes signalées, en réalité les solutions ne manquent pas pour insuffler si besoin est un supplément d’énergie dont tout le monde, en fin de compte, profite. Chaque loge adopte le système qui lui convient, l’essentiel étant de rester vigilant et actif. L’enjeu est de taille puisque les perspectives d’avenir de notre Ordre en dépendent pour une large part. Quelqu’un a dit, ce 26 octobre: «On ne peut faire connaître la maçonnerie à l’extérieur sans d’abord bien la connaître soimême de l’intérieur».

Susciter une autre ouverture

Le Grand Maître Alberto Ménasche, parfaitement à l’aise dans nos trois langues nationales majoritaires, a d’ores et déjà prévu une rencontre en octobre 2003 avec les apprentis, compagnons et parains de la GLSA qui voudront s’y rendre. N’est-il pas primordial, selon ses termes, de «réaliser et se réaliser»? Il désire en effet entendre nos jeunes mâillons, dialoguer avec eux de frère à frère, afin de se sentir plus proches les uns des autres.