Superbe fête bicentenaire pour la loge «Zur Hoffnung»
avec participation internationale
J. T. (Revue maçonnique suisse: novembre 2003)
Les samedi 13 et dimanche 14 septembre dernier se sont déroulées à Berne les festivités marquant les deux cents ans de «Zur Hoffnung». Ce fut un événement de taille, célébré dans la liesse et la solennité fraternelles qu’il convenait de lui insuffler.
Ce rendez-vous historique aura tout d’abord permis à la franc-maçonnerie en général et à l’atelier concerné de mieux se présenter au public. En tout état de cause la presse locale a rendu largement compte de ces journées profuses et placées sous le signe de la rencontre. Rencontre cosmopolite s’il en était puisque parmi les 650 invités beaucoup venaient de pays européens, voisins ou éloignés, ainsi que d’outre-mer, assurant une participation des plus hétérogènes à la commémoration.
Le coup d’envoi a été donné dans l’après-midi du samedi au Théâtre municipal avec une représentation exceptionnelle du célèbre opéra de Mozart La Flûte enchantée. Parallèlement avait lieu à la Maison du Grand Conseil un concert de musique de chambre par l’orchestre Tempo Giusto. L’une et l’autre prestations devaient recueillir les suffrages enthousiastes des spectateurs. Plus tard les invités se retrouvaient au Kursaal pour une soirée de gala animée entre autres par un Big Band de haute volée. Devant l’assemblée devaient tour à tour prendre la parole le Vénérable Maître en Chaire de «Zur Hoffnung» Maurice Zahnd, l’organisateur et la cheville ouvrière de la fête Jürg Aeschlimann, et le TRGM de notre obédience Alberto Menasche. Le dimanche matin était réservé à une Tenue blanche au Casino-Culture, transformé en temple maçonnique pour la circonstance, avec l’adoption d’un rituel ad hoc. La compagnie se composait de nombreux non-maçons. S’y trouvaient la conseillère aux Etats Christine Beerli, les présidents du gouvernement cantonal et de la ville de Berne, respectivement Urs Gasche et Klaus Baumgartner, de même que des représentants des autorités administrative et bourgeoisiale. Sans oublier la présence des anciens Grands Maîtres Orazio Schaub, Walter von Ins, Hans Bühler et Jean-Jacques Sunier, ni des dignitaires maçonniques étrangers parmi lesquels Alfred Koska, GM des Grandes Loges unies d’Allemagne. Une planche a été lue qui rappelait nos principes et, dans la foulée, brossait un portrait de l’atelier à l’honneur ce jour. D’autres intervenants se sont encore exprimés sur les buts et activités de leur loge-mère.
Le GM Alberto Menasche devait en substance déclarer ceci lors de son allocution: «Commémorer ces deux siècles, qui ont vu défiler plusieurs générations d’hommes unis par la même volonté de réaliser leur idéal, ce n’est pas seulement un simple prétexte à faire la fête. C’est beaucoup plus… C’est une nouvelle raison de jeter un regard en arrière pour mesurer le chemin parcouru, sans complaisance, mais avec objectivité, en gardant à l’esprit que les hommes, quelque forts ou faibles soient-ils, restent des êtres humains avec leurs défauts et leurs faiblesses. Cela les rend d’autant plus grands, lorsqu’ils aspirent, à travers une démarche qui se veut aussi spirituelle, à devenir meilleurs qu’ils ne sont et à tenter de rendre le monde moins mauvais qu’il n’est».
L’organisation en tous points parfaite de ces deux jours, la qualité de l’accueil et des travaux avec leurs apports culturels auront laissé un souvenir perdurable chez les participants.